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Le râle des Galápagos, que l'on croyait disparu, a été redécouvert sur Floreana

L'île de Floreana est l'une des îles de l'archipel les plus modifiées par l'homme. On a donc supposé que le râle des Galápagos (Laterallus spilonota) avait disparu à cause d'espèces invasives. Ces petits oiseaux terrestres volent très mal et sont donc très menacés par les chats et les rats introduits.

 

Le râle des Galápagos; Photo: M. Dvorak
Le râle des Galápagos; Photo: M. Dvorak

Retour d'une espèce disparue

Lors de la visite de contrôle annuelle des rangers et des collaborateurs de l'équipe « oiseaux terrestres » de la station Charles Darwin (CDF), la présence de râles des Galápagos a pu être confirmée à trois endroits de Floreana. En 1835, Charles Darwin avait décrit des râles des Galápagos sur Floreana lors de sa visite, mais aucun de ces oiseaux n'a été retrouvé depuis. C'est pourquoi le râle des Galápagos fait partie des 12 espèces considérées comme éteintes localement et qui devraient être réintroduites sur Floreana après l'élimination des rats, souris et chats invasifs.

Régénération en temps réel ?

Birgit Fessel, la responsable de l'équipe « oiseaux terrestres » de la FDC, se réjouit de ces nouvelles découvertes. Elle suppose que les râles n'ont tout simplement pas été détectés dans le passé en raison de leur nombre extrêmement faible de population et qu'ils ont maintenant été trouvés grâce à une meilleure technique de détection et aux modifications de leur habitat. Elle ne veut toutefois pas exclure totalement une recolonisation, mais il faut toujours tenir compte du fait que les râles des Galápagos ne peuvent que très mal voler, ce qui rend la première hypothèse plus probable. Les chercheurs veulent maintenant capturer quelques animaux et déterminer, à l'aide d'échantillons génétiques, dans quelle mesure les râles sont des populations anciennes ou des oiseaux récemment arrivés.

Le râle des Galápagos nourrit ses poussins.   Foto: A. Gutiérrez
Le râle des Galápagos nourrit ses poussins. Foto: A. Gutiérrez

Un succès dans la protection de la nature

Tous les chercheurs sont toutefois surpris que l'élimination des rats et des chats ait été aussi rapide. Cette année, les premiers pigeons des Galápagos ont déjà été observés sur Floreana et les premiers merles moqueurs ont été accueillis dans le jardin de la famille Wittmer.

 

C'est merveilleux de voir à quelle vitesse la nature peut se régénérer si on lui en donne la chance.